Ecurie Equilibre - Domaine le Luquier - Saint Martin de Crau (13)

Géraldine

Dirigeante et responsable de la structure

Les chevaux, une vie de passion et de réflexion équestre

Grâce à la démocratisation de l’équitation, j’ai eu la possibilité, avec mon frère Sébastien, de découvrir le monde du cheval, d’apprendre les règles de son éducation. J’ai débuté dans un Centre équestre en 1989. La passion étant sincère et grandissante, nos parents décidèrent de nous offrir la chance de devenir propriétaires. Pour des raisons pratiques et économiques, nos chevaux seront sous notre responsabilité, à domicile.

Et quelles responsabilités pour des novices !  Une belle école, un livre ouvert… Mon travail de réflexion autodidacte commença ainsi.

Fauve, pouliche hispano, a été mon premier cheval. Elle avait 1 an et moi 11 ans. Après quelques années d’encadrement et de préparation en carrière en collectivité, puis quelques cours particuliers à domicile pour des bases solides de monte classique, un nouveau monde s’ouvra à moi. Un monde ou équitation et Art équestre s’allient, se rencontrent pour laisser place aux sentiments et à la poésie. Un monde ou équitation de tradition et équitation de travail sont intimement liées.

Après une pause pour études et crises d’adolescence, à l’âge de 19 ans, j’intégrais l’Académie d’Art Equestre de Provence à Maussane les Alpilles. Mon premier emploi fut palefrenier soigneur, mon but tout apprendre sur le dressage des chevaux. Joël Laugier, Ecuyer en chef de cette structure, fut mon Maître. Un homme de cheval doué, passionné, vivant avec et pour les chevaux, d’une très grande culture équestre. Son expérience, son savoir, il me l’a transmis avec rigueur parfois, mais toujours avec justesse, pour un équilibre de travail à « l’ancienne ». Grâce à cet enseignement, je devins Cavalière jeunes chevaux, et je pus participer aux spectacles et animations organisés à l’Académie. Suite aux progrès accomplis, j’ai eu la chance et l’honneur de monter Almonda MAC, le cheval vedette de Joël Laugier.

Pour toutes ses années passées auprès de cet écuyer, je peux dire qu’il a été mon guide, un père spirituel. En parallèle, j’ai pu créer avec un ami, deuxième génération de maquignon, un commerce de vente de chevaux et d’alimentation animale. Cette période m’a donné la possibilité de me perfectionner dans le soin, le débourrage de poulains, le dressage de chevaux pour la plupart de provenance espagnole. Ce travail d’approche d’animaux quelquefois traumatisés par la brutalité des hommes fut une leçon de patience, de travail régulier et en douceur pour en faire des montures d’équitation de loisirs et exceptionnellement des chevaux de spectacle. Cette expérience fut très formatrice : le manège et la boue, les spectacles et les foires, l’art et la débrouille…

Ma vie quotidienne, mes rencontres et les expériences diverses avec le monde du cheval m’ont permis d’affiner une technique d’élevage, d’entretien et de préparation au service du bien-être de l’animal et de son cavalier. Aujourd’hui, je suis toujours dans cette recherche d’un meilleur travail au service de l’Art équestre décrit par les grands maitres écuyers anciens. Actuellement, j’ai choisi d’accueillir auprès de mon élevage, des chevaux en pension retraite. J’aime m’occuper de ses animaux au repos, retrouvant la liberté sur la plaine de la Crau. J’aime observer quotidiennement ce troupeau tout en les chouchoutant discrètement. C’est aussi grâce à eux que je peux rester « un artisan libre », prenant le temps de dresser mes chevaux. Mon mari William n’a pas la passion du cheval mais il a l’intelligence du cœur, la générosité de l’esprit, une compréhension lui permettant de supporter cette passion parfois envahissante. Je le remercie pour son soutien et son aide discrète et si précieuse. Lilou et Andy, nos deux enfants auront-ils cet amour du cheval ? L’avenir le dira.    Géraldine

Votre recherche